LES DEMI-FINALES n° 1 - 2
DEMI 1 Samedi 30 octobre à Twickenham (Angleterre)

 

AFRIQUE DU SUD AUSTRALIE
 
Présentation

Historique

Les deux formidables nations du rugby, dont la légende est cmparable à celle des Blacks, vont s'affronter pour la 42è fois samedi, pour un accès en finale de la Coupe du Monde !
Ce sera la première fois que ces deux nations vont s'affronter en terrain neutre. Les gazelles Sprinboks, qui ont remporté 28 matches et en ont perdu 13 contre les kangourous Wallabies, vont essayer d'instaurer un nouveau record de 11 victoires consécutives en Coupe du Monde.

Les Springboks et les Wallabies ont été Champions du Monde en 1991 et 1995 et cette fois une seule une équipe ira en finale. Les Tri Nations ont été le cadre pour les plus formidables rencontres entre ces deux nations majeures du rugby : la plus large victoire des Boks était en 1997 à Pretoria, et Jannie de Beer avait marqué le record de 26 points contre les Australiens dans ce match. En 1997 toujours, à Brisbane, les Australiens avaient disposés des Champions du Monde par 33 à 20. Cette année a vu la plus large victoire des Australiens sur les Sud Africains, toujours à Brisbane, 32 à 6 !

En Coupe du Monde ces deux équipes ne se sont affrontées qu'une fois : c'était le match d'ouverture de la Coupe du Monde 1995, et les Champions du Monde en titre, les Australiens, avaient été battus par ceux qui allaient le devenir 27-18, avec Joël Stransky auteur d'un essai, une transformation, 4 buts et un drop !


Les Australiens :

Le tongien Tutai Kefu, de retour après sa punition, viendra renforcer l'équipe qui a éliminé les hôtes de la Coupe, les Gallois. Du coup Tiaan Straus le Sud Africain n'affrontera pas ses compatriotes (tout comme Jason Jones-Hughes la semaine dernière !).

Les 3/4 australiens sont les plus craints du Monde, et c'est à juste raison, puisqu'ils allient solidité, rapidité, une excellente défense et une attaque fluide grâce à une bonne habileté balle en main. La première ligne aussi a beaucoup impressionné la semaine dernière. Les Gallois ont essayé de jouer sur ce plan et espéraient bien faire craquer leurs adversaires, mais la bataille a été équilibrée. C'est aussi sûrement là que les Sprinboks vont forcer pour faire céder leurs adversaires, et parions que les Australiens sauront relever le défi. La leçon a dû être retenue, et les drops de Jannie de Beer seront surveillés, et puisqu'ils ont été possibles grâce à la formidable force des avants Boks, c'est dire toute l'importance du combat. Comme dit McQueen, "c'est difficile de défendre contre des drops quand vous reculez". On pourrait rajouter qu'il est difficile de marquer quand on n'a pas la balle !

Les Sud Africains :

Homme contre homme, les Sud-Africains ne font pas le poids face à l'arsenal Australien, mais les Boks, comme le disait Sean "legend" Fitzpatrick, "sont réputés pour ne jamais perdre, vous marquez juste plus de points qu'eux", à cause de leur ténacité et leur confiance en eux. Nick Mallett est conscient que ses troupes manquent de technique, mais il compte sur le bon comportement défensif de ses joueurs pour qu'ils saisissent des opportunités. Le jeu aujourd'hui est selon le coach des Boks orienté sur l'exploitation des fautes adverses. Là sera donc la tactique des Boks, basée sur la maladresse inhabituelle des Australiens samedi face aux Gallois, qui lui ont coûté beaucoup de pertes de points.

SAISIR LES OCCASIONS est devenu la tactique maîtresse du rugby moderne. Les équipes présentes ce samedi ont eu sensiblement le même parcours, une poule composée de deux équipes "faibles" (Espagne, Uruguay, Roumanie et Etats-Unis) et un membre du Tournoi (Ecosse et Irlande), tous battus, puis un quart contre un autre membre du Tournoi (Galles et Angleterre), et on ne sait aujourd'hui comparer ces équipes qui n'ont pas révélé leur potentiel maximum. Ce qui est sûr c'est que ces équipes qui se connaissent bien devront le faire pour aller en finale. La dernière confrontation a donné lieu à une victoire 10-9 des Boks sur leur sol, et les Australiens avaient été ce jour-là l'ombre d'eux-mêmes. On peut donc penser que les Australiens, sans être réellement favoris, sont vraiment plus forts et que, sans battre les Boks, ils marqueront plus de points qu'eux !

Pas de changement dans la composition des Boks :
L'équipe: Percy Montgomery; Deon Kayser, Robbie Fleck, Pieter Muller, Pieter Rossouw; Jannie De Beer, Joost van der Westhuizen (cap); Bobby Skinstad, Andre Venter, Rassie Erasmus; Mark Andrews, Krynauw Otto; Cobus Visagie, Naka Drotske, Os Du Randt.

En face, la composition de l’équipe australienne : Matt Burke ; Ben Tune, Daniel Herbert, Tim Horan, Joe Roff ; Steve Larkham, George Gregan ; Toutai Kefu, David Wilson, Matt Cockbain, John Eales (cap), David Giffin, Andrew Blades, Michael Foley, Richard Harry
Remplaçants : Jason Little, Nathan Grey, Chris Whitaker, Mark Connors, Owen Finegan, Rod Moore, Jeremy Paul.

Petites news à côté :

Dans la série intox, Bob Dwyer affirme que l'encadrement des Boks feraient une énorme erreur en ne faisant pas jouer Henry Honnibal, qui est en forme, au lieu de Jannie de Beer, le héros du quart de finale.

Ben Tune fait bande à part ? Il s'entraîne seul, et moins que les autres, ce qui pour un rugbyman est un comble ! Mais comme c'est à cause de son genou...

Les cotes des bookmakers :
Australie 65 / Af Sud 35
Australie par 2 essais à 1 et 3 à 9 points d'avance.
Essai : Tune et Roff, Rossouw, VDW ou Bobby belle gueule !

 

Fiche
A Londres - Twickenham  
Afrique du Sud 21 (18)(6)
1D: De Beer (54e); 6P De Beer (25e, 37e,44e, 79e,81e,83e)
Australie 27 (18)(12)
1D: Larkham (93e); 8P: Burke (12e,22e,27e,40e,66e,75e,87e,98e)  
Equipes :

Afrique du Sud :
Percy Montgomery; Deon Kayser (Terblanche,72e), Robbie Fleck, Pieter Muller (Honnibal,90e), Pieter Rossouw; Jannie De Beer, Joost van der Westhuizen (cap); Bobby Skinstad (Vos,71e), Andre Venter, Rassie Erasmus; Mark Andrews (Van den Bergh,59e), Krynauw Otto; Cobus Visagie, Naka Drotske, Os Du Randt (Le Roux,59e).

Australie :
15-Matthew Burke; 14-Ben Tune (Jason Little, 61e), 13-Tim Horan (Grey,74e), 12-Daniel Herbert, 11-Joe Roff; 10- Stephen Larkham, 9-George Gregan; 8-Toutai Kefu, 7-David Wilson, 6-Matthew Cockbain (Owen Finegan,60), 5-John Eales, 4-David Giffin (Connors, 93e), 3-Andrew Blades, 2-Michael Foley, 1-Richard Harry.

Arbitre : M. Bevan (Pays de Galles)

Analyse

Tout au bout du suspense et des prolongations, l’Australie s’est qualifiée pour sa seconde finale de Coupe du Monde en battant les Springboks 27-21 au terme d’un match passionant. En subissant leur première défaite en Coupe du Monde les Sud-africains – et parmi eux huit Champions du Monde – laissent aux Australiens de Rod Macqueen la possibilité de devenir la première équipe à remporter la Webb Ellis Cup pour la seconde fois. Pour John Eales, Tim Horan, Jason Little et Dan Crowley, déjà titrés en 1991 en Angleterre (l’air du Nord sans doute !), le rêve d’être les premiers doubles Champions du Monde continue !

Il s’en est fallut de peu pourtant que cet honneur revienne aux Boks. D’une plus grande précision de Jannie De Beer dans ses tentatives de drops, d’une moins grande gourmandise de van der Westhuizen au moment de jouer un trois contre dans les 22 adverses ou d’une plus grande clairvoyance d’Os du Randt s’en allant percuter le dernier défenseur australien alors que le soutien était présent sur l’extérieur. Mais à force de jouer par intermittence, par à coup, les Springboks n’ont jamais réellement pu prendre la direction du match.

La faute aussi à l’entame de match tonitruante effectuée par les Wallabies qui leur a permis de faire la course en tête. Après la désormais traditionnelle partie de ping-pong aérien des premières minutes, les arrières de l’équipe des antipodes remontent quelques ballons depuis leur camp, transpercent à plusieurs reprises le premier rideau défensif des Boks - par Horan et Burke sur des services millimétrés de Larkham – et sont bien prêt d’aller à dame sur la première attaque… des Sud-africains ! Une passe de De Beer – à coté ses pompes en début de match – dans le dos de sa ligne d’attaque, alors dans les 22 australiens, et le duo Roff-Larkham affole la défense verte sur la longueur du terrain avant de se faire reprendre à quelques mètres de l’en-but.

Déjà peu porté aux grands tourbillons du jeu à la main, l’ouvreur du Free State va définitivement et exclusivement se rabattre sur le jeu au pied. Après tout, c’est pour cela que Nick Mallett l’a sélectionné. L’entraîneur sud-africain déclarant que le drop "est une option majeure pour forcer le verrou d’une défense qui n’a concédé qu’un essai depuis le début de la compétition ". Mais si face à l’Angleterre au Stade de France, le n° 10 des Boks a pu jouer "le bonheur est dans le pied ", il n’en fut rien aujourd’hui. En une semaine, le Super-Jannie de Paris, auteur d’un 5/5, s’est transformé en Jannie-les-pieds-de-plombs, rendant un piètre 1/5 dans ses tentatives de drop.

Ni le formidable travail du pack sud-africain, dominateur en début de seconde période, ni les relances de Rossouw et Montgomery sur les ballons (mal) joués aux pied par Ben Tune (visiblement dans un "off-day ), ni même les percées électriques de Robbie Fleck n’ont donc trouver de réels échos au niveau du score, tout au plus les Boks sont revenu à égalité peu avant l’heure de jeu. Une bien grande dépense d’énergie pour si petit résultat comptable au terme de leur meilleure période de jeu de la compétition.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, c’est Tim Horan qui sonne le réveil des Wallabies par une percée plein centre qui pousse la défense des Champions du Monde à la faute. Matthew Burke, excellent dans son rôle de buteur aujourd’hui, remet les Australiens seuls en tête à un quart d’heure de la fin. Les coéquipiers de John " nobody " Eales (maintenant vous savez pourquoi !) paraissent mieux finir la rencontre et continuent d’alimenter leur trois quart pour éprouver la défense sud-africaine.

Au terme d’une énorme et interminable séquence de jeu – pour le plus grand plaisir de Rod Macqueen, fervent adepte des temps de jeu à rallonge - Gregan aplatit dans l’en but avant que monsieur Bevan, branché sur courant alternatif, n’annule cet essai pour une faute préalable. Peu importe, puisque dès la séquence suivante, la défense sud’af est encore à l’agonie, empêchant la libération de balle alors que les Wallabies ont un coup gagnant à jouer coté fermé. Il ne reste que cinq minutes lorsque l’arrière australien Burke passe la pénalité de la délivrance qui, à 18-12, doit envoyer l’Australie en finale.

Et puis, allez savoir pourquoi, la montre de monsieur Bevan s’est mise à faire des siennes, comme déréglée à l’idée du changement d’heure de ce week-end. On joue la dernière minute du temps réglementaire et Larkham, visiblement éprouvé, manque son deuxième dégagement consécutif et offre un ultime ballon ‘attaque aux Springboks. De Beer se fait prendre par la troisième ligne adverse, garde le ballon au sol et…. obtient la pénalité qu’il transforme ! On annonce deux minutes d’arrêts de jeu… Ce seront les plus longues minutes de l’histoire de la Coupe du Monde, puisque huit ( !) coups de sifflet et autant de minutes plus tard, De Beer rétablit l’égalité d’un monumental coup de pied des 45 m dans une ambiance indescriptible. Pensez donc, en l’espace de deux minutes, on en a perdu six de plus ! ! !

Et bien grâce à la précision toute relative de l’arbitre gallois, nous avons droit à une prolongation de deux fois dix minutes pour désigner le premier finaliste de cette Coupe du Monde. On pense que l’on file tout droit vers une erreur sportivo-judiciaire lorsque De Beer porte les siens en tête pour la première fois de la rencontre, alors que la pluie fait son apparition sur Twickenham… Mais visiblement les champions du Monde sont au bout du rouleau, Burke rétablit l’égalité avant que Larkham ne passe un drop fulgurant de 45 m. Les coéquipiers de John Eales maitrisent ces prolongations avec une certaine sérénité et se mettent définitivement, cette fois, à l’abri lorsque Burke enquille sa huitième pénalité. Par la grâce d’un règlement " subtil " qui est favorable aux Wallabies en cas de nul, il faut un essai transformé aux Boks pour renverser la situation. Mais il ne viendra pas, et comme dans l’autre sport très anglo-saxons qu’est le Cricket, l’Australie élimine l’Afrique du Sud en demi-finale sur des détails vu, comme le souffleront Nick Mallett et Rod Macqueen, " le niveau similaire des deux équipes aujourd’hui " .

Comme lors des éditions précédentes, le tenant du titre reste sur le carreau avant d’atteindre la finale. Comme en 1991, les Wallabies éliminent le tenant du titre en demi-finale après avoir battu l’Irlande… Après tout, l’histoire n’est elle pas un éternelle recommencement ?

Yannick Dubois


Poste par poste

Australie

Arrière : Matthew Burke s'est acquitté parfaitement de sa tâche dans ce match. Son rôle de buteur a également été rempli avec un bon taux de réussite et un pied solide même dans les moments cruciaux. Il a de plus été bien placé et solide sous les coups de pied adverse (et ils furent nombreux). Il s'est également permis quelques belles attaques avec en particulier une formidable percée (à montrer dans les écoles de rugby) en première période.

Ailiers : les solides Ben Tune et Joe Roff n'ont pas été beaucoup mis à profit en attaque. Tune s'est signalé par une petite "discussion" avec Erasmus (sans mal). Les deux ailiers aussies ont aussi été sollicités par les coups de pied de De Beer et ont parfois participé quelques parties de gagne-terrain. Tune est sorti en faveur du vétéran Jason Little peu après l'heure de jeu. Little qui n'a pas pu s'exprimer dans une fin de partie serrée.

Centres : Tim Horan et Daniel Herbert ont fait beaucoup de mal à leurs vis-à-vis et à toute la défense sud-af en général. Le vétéran Horan a été particulièrement tranchant plaçant quelques accélérations et quelques percées (3 en tout) qui auraient mérité un meilleur sort. Défensivement, les intentions adverses déjà très rares ne les ont jamais totalement déstabilisés.

Demi-d'ouverture : Stephen Larkham a réussi un bon match faisant donner ses centres (il n'a botté qu'1 ballon sur 3 environ). Son plus haut fait d'arme dans ce match est dans aucun doute le magistral drop qu'il a bien ajusté des 45 mètres en face. Son coup sur le genou du début de match n'était alors plus qu'un mauvais souvenir.

Demi-de-mêlée : George Gregan s'est le plus souvent "contenté" de passer à Larkham. Ses initiatives personnelles ont été rares quoique assez efficaces. Un essai lui a été, même, refusé, à juste titre semble t'il, puisqu'il n'avait pas franchit la ligne. Malgré tout, ses qualités naturelles lui ont permis de faire un bon match d'ensemble.

N°8 : Tutai Kefu est toujours aussi puissant et son style tout en force est toujours le même. Ses nombreuses tentatives de percer le rideau adverse ont été quelques fois récompensées mais il n'a pas réussi à maintenir la continuité de l'action en passant à chaque fois par le sol. Dommage car cela aurait pu faire encore plus mal.

Flankers : David Wilson et Matthew Cockbain ne se sont pas fait remarquer outre mesure dans ce match. Leur défense au ras et sur De Beer a été impeccable mais leur apport en attaque plus réduit.

Deuxième ligne : John Eales et Joe Giffin ont comme leurs compères de troisième ligne fait un bon match. Ils ont fait en particulier une bonne moisson en touche prenant une balle sur lancer adverse. Eales s'est vu comme Gregan refuser un essai qui paraissait bien valable mais M. Bevan a ses raisons que la raison ne connaît peut-être pas ;)).

Première ligne : le trio Blades, Foley, Harry a été à la hauteur. On s'attendait à les voir chahutés en mêlée fermée mais ils ont bien résisté dans ce compartiment. Ils ont ensuite bien fait leur boulot dans les phases de conquête et de conservation du ballon. Foley a de plus assuré tout ses lancers en touche. Un match de l'ombre qui leur permet de s'approcher de la lumière.

Afrique du Sud

Arrière : Percy Montgomery avec toujours son look de mannequin n'a pas pesé sur le match comme on pouvait l'espérer. Il faut dire que dans ce contexte de "tout au pied", il n'a pas pu s'exprimer réellement. Tout juste s'est-il amusé dans les parties de gagne-terrain et par une percée durant les prolongations. Mais c'était trop peu pour influer sur le cours du match. Son travail défensif a permis parfois d'endiguer les flots australiens.

Ailiers : Déon Kayser était-il sur le terrain ? A priori oui car il fut remplacé par Stefan Terblanche. Mais le jeu réducteur des Boks n'a pas permis à ces deux joueurs de se mettre en valeur. L'autre ailier, Peter Rossouw a, de son côté, passé une après-midi plutôt inconfortable. Il a touché quelques ballons mais n'a jamais paru en mesure de mettre son équipe dans le sens de la marche. Il a pratiquement à chaque fois reculé face à la défense Aussie.

Centres : Robbie Fleck et Peter Muller ont souffert de la comparaison avec leurs adversaires directs. Comme pour les ailiers, le jeu à X des champions du Monde, maintenant déchus, ne leur ont pas donné l'occasion de vraiment jouer. Fleck a tout de même pu montrer qu'il avait des fourmis dans les jambes par une belle percée. Muller, remplacé par Henry Honiball dans les prolongations, s'est contenté de défendre pas toujours avec succès face au "double H" (Horan-Herbert) wallabie.

Demi-d'ouverture : Jannie de Beer ne sera pas le héros du match comme la semaine dernière. Ce titre aurait été loin d'être mérité pour cette dmi-finale. Mister Drop a paru plus jouer avec son pied qu'avec sa tête ou ses mains : il a botté près de 9 balles sur 10!! Etant donné que son efficacité n'était pas la même que lors du quart de finale, on peut dire qu'il a abusé des coups de pied. Gros point positif pour lui : il n'a pas tremblé lors de la pénalité "décisive" à la 80e (ou plutôt 87) minute de jeu.

Demi-de-mêlée : Joost Van der Westhuizen n'a pas réussi à faire basculer le match. Il a tenté notamment avec une belle percée pleine d'intelligence vers la demi-heure de jeu. Il a aussi donné de la vitesse et de la fluidité au jeu des Boks alors que De Beer tapait presque tout ce que VdW lui passait. Il a cependant commis une faute (provoquée??) importante à la 70e en laissant tomber un ballon sur une sortie de regroupement dans les 22 australiens. Le capitaine des Boks a, de toutes façons, répondu présent même si ce ne fut pas suffisant.

N°8 : Bobby Skinstad risque de rester dans cette Coupe du Monde comme le plus gros pétard mouillé de cette édition. Annoncé comme une des vedettes de ce Mondial, le natif du Zimbabwe a fait un match à l'image de son mondial : assez terne. Il n'a jamais pu prendre les grands espaces qu'il affectionne. Là encore, la faute en incombe peut-être au style de jeu des Boks. Skinstad doit encore s'affirmer au niveau international (son manque de compétition est certainement en cause). Il est sorti remplacé par André Vos.

Flankers : André Venter et Johan Erasmus ont été au combat durant la plupart du match. Erasmus s'étant fait remarquer "au combat" mais avec Ben Tune hors d'une action de jeu. Venter a fait un match très courageux comme à son habitude se sacrifiant le plus souvent pour son équipe et se jetant comme un mort de faim sur quelques ballons.

Deuxième ligne : Krynauw Otto et Mark Andrews ont fait un match sans se faire réellement voir. L a touche, même si elle a connu quelques problèmes, a été globalement performante et le match plutôt tourné vers les tâches obscures des "gros" ne leur a pas offert la possibilité de se montrer outre mesure.C'est tout juste si on a vu Otto se faire sanctionner au pied de ses poteaux donnant 3 points supplémentaires à la botte de Burke quelques secondes avant la pause.

Première ligne : Cobus Visagie, Naka Drostke et Os Du Randt auraient pu mieux faire. On les attendait bien plus fringant en mêlée fermée où ils n'ont pas réussi à bousculer leurs adversaires. Drotske a effectué quelques lancers perfectibles : un directement dans les bras de Eales (la synchronisation est peut-être aussi en cause), un lancer pas droit sifflé par M.Bevan et un autre, a priori, pas droit non plus mais que ce cher "Derek from Galles", n'a pas sifflé. Ollie Le Roux (rentré à la place de Du Randt), avec son nom de dessin animé et sa bouille de gros poupon, a été le plus en vue sur ce match. Après avoir marqué contre les Ecossais, il s'est fait remarquer par quelques belles percussions et une belle envie de faire avancer son équipe.

Enfin, un petit mot sur M.Derek Bevans qui, pour ce qui devrait être son dernier match international, a fait durer le plaisir près de 8 minutes dans le temps réglementaire et qui a eu la "récompense" de pouvoir disputer les prolongations. Malgré tout, on se demande encore où a t'il pu trouver tout ce temps d'arrêts de jeu. S'il nous lit, ce qui serait plutôt étonnant qu'il nous fasse signe pour nous expliquer (peut-être voulait'il venger les Dragons Rouges ;o))).

M@xime Malet