LES DEMI-FINALES1 - 2
DEMI 2 Dimanche 31 octobre à Twickenham (Angleterre)

 

FRANCE NOUVELLE ZELANDE
 
Réactions de joueurs

Fabien Pelous

"Un match de haut niveau se joue sur des détails, mais c'est dans l'envie qu'on les a battu. L'envie de les arrêter, l'envie de les renverser, de leur marcher dessus ! On a effectué un gros travail de sape, et même si l'on n'a pas concrétiser de suite, nous savions que cela finirait par payer. Ils ont été surpris par notre agressivité défensive et notre qualité de placage."
"Gagner la Coupe du Monde est possible, nous le savions et nous y croyons d'autant plus qu'il ne reste plus qu'une marche pour remporter ce titre."
"On a gagné le respect et l'appui du public. On a les réactions qu'on mérite en fonction de ce qu'on propose sur le terrain. Il n'y pas de secret "
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Christophe Juillet

"C'est un match qui restera gravé dans nos mémoires, quoi qu'il advienne. Mais on avait un pressentiment, quelque chose d'indescriptible que je ne peux expliquer. Nous avons passé une semaine tranquille, étonnamment sereine. En fait, depuis le match à Dublin, on est vraiment rentré dans la Coupe du Monde. Le fait de quitter la France, de bien jouer même par séquence face à l'Argentine nous a libéré."

La force de l'équipe de France : "On s'est trouvé dans le jeu, dans l'agressivité, notamment durant le premier quart d'heure. Ils ne passaient pas, ils n'avançaient plus. C'est un signe qui ne trompe pas ! On les a fait douter dès le premier placage, dès la première récupération. Et puis, il y a les quelques instant qui suivent le deuxième essai de Lomu qui montrent toute notre maîtrise sur ce match. On récupère le coup d'envoi, on enchaîne et immédiatement on marque trois fois de suite grâce à Titou. Derrière, on a encore un ou deux rebonds favorables qui nous confortent : rien ne peut arriver…c'était notre jour ! "

Bruits de vestiaire : " A la mi-temps, Pierre Villepreux nous a demandé d'effectuer quelques petits ajustements tactiques. : ne plus taper de petit coup de pied par-dessus dans notre camp mais le faire dans les 40 m des Blacks, de continuer à jouer et que nous arriverions. "

Son remplacement : " Je suis sorti car j'ai ressenti une douleur. C'est terriblement frustrant de sortir dans des moments pareils mais pour le bien de l'équipe, tu te sens obligé. Mais vivre la suite de la rencontre sur le bord du terrain est beaucoup plus éprouvant. Tu vois tout, tu réagis à tout, c'est épuisant ! Je pense que je serai en mesure de jouer samedi. "

Xavier Garbajosa

Commentant son absence défensive sur le deuxième essai de Lomu : " Quant j'ai vu Lomu, j'ai inconsciemment hésité à m'engager. Je l'avais déjà pris deux fois dans le buffet et j'ai un peu tergiversé. C'est incroyable à ce niveau, cela ne devrait jamais arriver et pourtant, pour la première fois de ma carrière, je ne me suis pas engagé et il marque son deuxième essai. Inexplicable… l'effet Lomu ! ". (sourire)

A propos de l'Australie : " Ils sont très forts au centre du terrain, ils s'engagent bien, ont de bonnes libérations. Les ailiers sont complets et ils ont un excellent arrière, toujours bien placé et qui a retrouvé la réussite dans ses tirs au but. Derrière, ils alternent bien, jouent assez en profondeur pour arriver lancés. "

Le tournant du match : "Juste après le deuxième essai de Lomu, on s'est réuni pour s'encourager. Là-dessus, on récupère l'engagement et Titou passe deux drops coup sur coup qui nous relancent alors qu'eux doutent et se réunissent sous leurs poteaux".

Philippe Bernat-Salles

Concernant son duel avec Lomu : "En défense, j'ai fait ce que j'ai pu mais je ne pense pas avoir été plus ridicule que les autres. Mais tout n'est pas qu'une question de gabarit puisque nous sommes passés quelques fois. Preuve qu'un joueur ne fait pas une équipe (clin d'œil).
En défense, ce fut de la boucherie. Quant je vois le boulot de Marc (Lièvremont) et celui de l'axe 10-12-13, tu te dis que tu peux voyager loin ! "

Olivier Magne

"Jouer les Blacks en demi, c'est un rêve. Les battre, c'est inoubliable. Ce sont des moments privilégiés de notre vie de sportif, dans notre vie d'homme. C'est énorme ! Et puis, ce tour d'honneur, ici à Twickenham, c'est un instant que tu as envie de savourer pleinement. Les Blacks qui viennent nous congratuler dans les vestiaires, c'est une reconnaissance ".

Concernant la défense : " ce fut un combat incroyable, féroce. On ne voulait pas qu'ils avancent. Même si Lomu nous a fait mal, quand Marc l'a arrêté net c'était fort ; Plus rien ne pouvait nous arriver à partir de ce moment. "

Christophe Lamaison

"Nous avions décidé de jouer chez eux, de mettre des points. Quant on a vu qu'on franchissait facilement la ligne d'avantage, on a pu alterner. On a osé et on a marqué, c'est aussi simple que çà ! " (NDYD : s'il le dit ;-)
"On a vu que la montagne noire n'est pas inaccessible. On les a fait tomber en défense, ca nous a regonflé et sous la pression, ils ont commis des fautes inhabituelles "
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Concernant ses deux drops, refusant toute préméditations : "Ces drops ne sont que la conséquence des circonstances que propose le jeu. La libération était lente, la défense en place. Il ne me restait que deux options : taper une chandelle ou tenter le drop. Comme c'est la mode… (sourire) j'ai choisi le drop ! "

Sur le jeu proposé par les Français : "Nous sommes fiers d'avoir gagné avec la manière, mais la manière n'est que la conséquence de ce que nous avons senti nécessaire de faire pour gagner ".

Au sujet de la finale : " Il nous faut d'abord digérer cette demi-finale. Quant à reproduire le même match samedi, nous avons toute la semaine pour nous préparer, je suis confiant. Pas vous ? " lance t'il à l'assistance. Avons-nous le choix…

Propos recueillis par Yannick Dubois, envoyé spécial à Twickenham