Jeudi 4 novembre au Millenium Stadium de Cardiff(Pays de Galles) |
AFRIQUE DU SUD | NOUVELLE ZELANDE | ||
Présentation | |||
Petite finale inattendue pour les raisons que nous connaissons, et apprécions tous, c'est tout de même le remake de la grande finale de 1995. En revanche, l'enjeu n'est absolument pas le même vous l'aurez compris. Toutefois cette "petite finale" entre deux immenses nations de rugby offre la petite consolation d'une 3ème place qui ouvre directement les portes de la qualification pour la prochaine Coupe du Monde. Le terme de consolation n'est pas de trop pour les All Blacks, tombés de haut, de très haut même, du firmament où cette équipe s'était elle même placée depuis 4 ans à grands coups de résultats, de jeu, de professionnalisme, de médiatisation, de Super-12, de Tri-Séries etc...Toutefois les grecs anciens nous ont appris que la Roche Tarpéienne est proche du Capitole et peut être avons nous oublié un peu tôt l'été 98 durant lequel les All Blacks encaissérent une série de cinq défaites consécutives face à l'Australie et l'Afrique du Sud. Nos néo-zélandais adulés, dont l'échec est ressenti par tout un pays comme une catastrophe nationale tant le rugby est LE sport néo-zélandais et un élément de la culture de ce pays, voudront très certainement se racheter et se remettre en cause face aux Boks. Pour autant la défaite face à la France, si elle laisse les mêmes sentiments qu'un Tag sur une façade neuve, ne remet pas en cause les fondations du rugby et du jeu All Blacks. Les qualités du groupe demeurent, celles des joueurs, les techniques collective et individuelles aussi. Leur amour propre en ayant pris un tel coup, ce match leur offre une authentique occasion de revanche sur eux-mêmes, sur les Boks de 95, afin de sortir de ce tounoi mondial par une porte de sortie honorable. La blessure de Byron Kelleher, remplacé par Justin Marshall qui est loin d'être une doublure et un remplaçant, ne sera probablement pas la seule modification dans le team néo-zélandais. John Hart assume la responsabilité de la première défaite, une nouvelle le placerait dans une position intenable. Paradoxalement la défaite des Springboks, même si elle a mis fin à leur invincibilité et ne leur a pas permis de conserver leur titre, est moins ressentie comme un échec. Nous ne reviendrons pas sur cette demi-finale face à l'Australie. Ils en sont sortis très honorablement. Toutefois les prolongations de 20 minutes péseront lourd dans les organismes malgré une journée de récupération supplémentaire. Ce ne sera pas le seul souci de Nick Mallet s'il souhaite aligner une équipe pour gagner, Bobby Skinstad ainsi que les ailiers Deon Kayser et Pieter Rossouw sont tous blessés. Skinstad a de nouveau des problèmes de genou, Kayser sest fracturé la mâchoire et Rossouw sest fait une élongation au mollet. Toutefois tant André Vos que Stefan Terblanche ont laissé un bonne impression et peuvent apporter beaucoup à cette équipe dans une optique moins centrée sur le jeu d'avant. L'entrée de Breyton Paulse sera en tout point intéressante tant ce joueur avait apporté de la fraîcheur et de l'inventivité au jeu sud-africain. Enfin De Beer, le héros de Twickenham, sera sur le banc suppléé par Honiball, entr'aperçu face aux Australiens. Il s'agira bien de poursuivre dans la voie du redressement engagé en poule face à l'Ecosse, mieux dominée par eux que par les Blacks, également face à l'Angleterre en quart de finale, encore une opposition commune avec les néo-zélandais. Ces équipes européennes, comme l'équipe de France, ont mis à jour les limites de la défense à plat des All Blacks par un jeu au pied judicieux. Une défaite sud-africaine ne
serait toutefois ni une surprise, ni une catstrophe.On
peut s'interroger sur la motivation de l'équipe tant les
préocupations de VdW semblent
monopoliser les esprits. Celui-ci hésite entre les
Sharks de Cronulla, équipe australienne de rugby à
treize, celles du Queensland et des Blue Bulls(Super 12).
Seule certitude selon lui: Apparemment, tout peut
arriver après le tournoi. En ce moment, nous sommes en
pourparlers avec la fédération sud-africaine. Mais rien
nest encore fixé. Henry Honiball
lui a clairement signé à Bristol (Angleterre). Ce sera
sa 35ème et probablement dernière sélection. En effet les sud-africains ne
s\'e9lectionnent pas de joueurs évoluant à l'étranger.
Un coup de chapeau à ce talenteux joueur qui jouera pour
la cinquième fois face aux Blacks } Côte Planète
Rugby: Nouvelle-Zélande 60% - Afrique du Sud
40% Nouvelle-Zélande: Arbitre
: Peter Marshall (Australie) |
Fiche
|
Analyse Deux remarques liminaires à
l'attention des amateurs de rugby hexagonaux: Il faut
bien toutefois revenir à cette finale pour la 3e place
qui allait voir s'opposer deux anciens vainqueurs de
cette Coupe du Monde. Deux faits importants marquaient
cette soirée: Les joueurs de ces deux équipes, frustrés de ne pas avoir atteint la Finale, allaient-ils arriver sur le terrain avec une furieuse envie de jouer, d'attaquer, de combattre? Ou bien allaient-ils, résignés, tenter de "passer le temps" pendant près de deux heures ? C'est la deuxième "tactique" qui prévalut. On avait déjà senti pendant les hymnes un certain détachement. Le Haka néo-zélandais faisait sourire les Sud Africains. Et la première mi-temps fut un festival de coup de pieds, de gagne-terrain, de fautes de mains, de ballons rendus et de ballons perdus, de passes manquées et mal assurées. Les Sud Africains dominèrent territorialement, défendirent beaucoup, emprisonnèrent Lomu et furent aidés dans leur conduite de jeu par les maladresses, le manque de vitesse et d'inspiration de Merthens. La seule action qui s'approcha du rugby de haut niveau que l'on était en droit d'attendre, fut une action individuelle, à l'actif de B.Paulse qui, poursuivit au pied sur près de 70m un contre heureux, se débarrassant au passage de Cullen et Wilson. Magne et Bernat-Salles avaient donnés l'exemple le dimanche précédant. De mêlées en touches, de touches en mêlées, d'en-avant en passes ratées, de ballons perdus en dégagements ratés, la première mi-temps arriva à son terme sur le score de 16 à 12 en faveur des Bocks qui avaient montré davantage d'envie et de détermination mais sans prendre le moindre risque devant des All Blacks prudents et peu imaginatifs. La deuxième mi-temps démarrait (semblait-il) sous de meilleurs auspices. Wilson passait à l'aile et Cullen à l'arrière. Ce changement laissait-il entrevoir une autre forme de rugby que celle pratiquée jusque là par les All Blacks ? QUE NENNI ! Le festival de ballons perdus-rendus continua. Lorsque l'arbitre, vers la 50e minute, appela les deux capitaines, j'ai cru un moment (comme dans les combats de boxe) qu'il allait pénaliser l'une ou l'autre équipe pour "manque de combativité". Quelques actions plus interessantes "égayèrent" cette deuxième période: une chistera d'Honiball pour Fleck, une action de plus 20 secondes des Sud Africains (incroyable !), une "cuillère" sur Lomu, un drop de Montgomery et quelques charges ici ou là, m'empêchèrent de m'endormir. Toutefois la morale rugbystique est sauve: c'est quand même l'équipe qui en voulait le plus et qui a tenté (si l'on peut dire) le plus qui a gagné. Le retour au pays des néo-zélandais va être difficile car non seulement ils sont privés de finale mais aussi obligés de passer par les qualifications pour la prochaine Coupe du Monde. Honte suprème ! N'ayez donc pas de regrets si vous n'avez pas vu ce match. Vous pouvez toujours vous repasser celui de dimanche dernier pour vous préparer à celui de samedi. N'oubliez pas ! Samedi c'est sur TF1 et qui plus est ils bouleversent leurs programmes pour consacrer cet après-midi à la Finale. C'est qui maintenant la chaîne du rugby ? Allez France ! |