LES QUARTS de FINALE1 - 2 - 3 - 4
QUART 4 Dimanche 24 octobre à Dublin (Irlande)

 

France Argentine
Présentation

Il s'agira d'une première pour ces deux nations. Si celles-ci se connaissent bien et participent à la Coupe du Monde depuis sa fondation en 1987, elles ne se sont jamais affrontées durant les 3 premières éditions. Deux équipes dites latines pour lesquelles nous essaierons d'argumenter leurs forces et faiblesses ainsi que leurs possibilités de franchir ce quart de finale.

Pratiquement leurs parcours dans cette dernière édition sont très différents. Si l'Argentine se qualifie pour la première fois de son histoire pour la phase finale du tournoi mondial, elle a également connu, jusqu'à présent, un parcours peu glorieux dans les différents tournois. Une seule victoire pour huit défaites. Ainsi l'Argentine réalise de loin son meilleur mondial de l'histoire en ayant remporté trois des quatre matchs, dont celui de barrage contre l'Irlande. C'est donc une équipe en pleine progression et en pleine dynamique de succès qui rentrera sur la pelouse de Landowne Road ce dimanche à 14 heures. Ce facteur là ne sera pas à négliger, d'autant que ce fond de jeu à sérieusement malmené également le quinze gallois en ouverture.

C'est très probablement l'influence d'Alex Wyllie, manager des Pumas, qui a su insufler un fond de jeu et une stratégie propres aux qualités et aux limites de son équipe.

Parmi ces qualités celle de la tradition d'un pack de combat, dont c'est d'ailleurs fortement inspiré le XV uruguayen, une première ligne Grau-Ledesma-Reggiardo qui n'a rien à envier à celle de l'équipe de France et qui aura à coeur de la mettre au pas. Ce sera là très certainement une des clés du match. Nous pourrons également citer une charnière Pichot-Quesada dont le niveau international est avéré. C'est aussi ce même Quesada qui est le meilleur marqueur du tournoi. Enfin, et non des moindres aspect des points forts de l'Argentine, ce sera très probablement le climat irlandais, pas celui créé par les supporters qui en dehors de notre envoyé trés spécial et engagé Guido Chiemienti seront peu nombreux, mais celui qui donnera un état du terrain de jeu. En effet, un terrain lourd et un temps pluvieux nivellera les valeurs et portera les points forts du jeu argentin en leur donnant l'occasion de restreindre celui des français qui n'auront pas particulièrement besoin de cela. Enfin il faut citer Arbizu, le capitaine des Pumas, qui est le meilleur plaqueur du tournoi suivi de prés par le flanker Martin.

Au rang des faiblesses celle d'un fond de jeu limité à dix joueurs, les arrières pesant peu sur les match en terme offensif. Une moindre et sensible efficacité en mélée et touche où jusqu'à présent les argentins ont gagné moins de 80% de leurs engagements. De même des limites dans la conservation du ballon, des pertes de balle et des en-avants trop nombreux sur les trois premiers matchs. Enfin l'absence de Sporleder et surtout 4 petits jours de récupération après une rencontre difficile face à l'irlande.

Quelle stratégie employer pour cette équipe afin de passer l'obstacle français ? Utiliser Quesada pour renvoyer systématiquement les français dans leur camp et le plus près de leurs 22. Insister sur les capacités de leur pack à user leur adversaire et à le contenir dans un jeu limité. Tirer profit de l'immense capacité des français à commettre des fautes qui seront impitoyablement sanctionnées par Derek Bevan et ainsi donner l'occasion à Quesada de montrer sa précision dans les tirs aux buts.

En face, nous aurons quinze joueurs et peut-être une équipe à la fin du match. Nous ne reviendrons pas sur le parcours des français et les déceptions qu'ils provoquent.

Essayons de trouver des raisons d'espérer et elles existent réellement. D'abord, une belle efficacité des plaquages français, meilleure équipe du trounoi avec 88,5% de réussite. Un buteur régulier en la personne de Dourthe et un buteur de rechange de luxe comme Lamaison. Un bel attelage en seconde ligne avec un magnifique Abdel Benazzi. Une excellente mélée mais qui a ce jour s'est heurtée à des mélées adverses honorables, sans plus. Ce sera son premier véritable test, avec Pelous et Califano en moins, face à des Argentins privés aussi de Sporleder. Une réelle envie de jouer, de bien faire parfois de trop en faire, avec un potentiel de jeu collectif et individuel qui existe incontestablement. Le retour de Galthié, capable de dynamiser et pousser le groupe, constitue en ce sens un formidable espoir de catalyser ces ingrédients.

Côté faiblesses, on citera en vrac: des absences inadmissibles en défense (ce n'est pas la peine de bien plaquer), une inconstestable et constante capacité à commettre des fautes (plus de 15 par matchs au premier tour !!!) et deux fois plus que les grandes nations du rugby. C'est ainsi ouvrir une voie royale à l'ami Quesada à qui l'on offrirait un potentiel de 30 points !!! Pour mémoire et surtout pour souligner la gravité de la situation, nous nous situons au même niveau que l'Espagne, et juste derrière l'Italie, les Samoa et le Japon. Comme par hasard ce sont deux nations battues par l'Argentine.

En conclusion, comment la France peut-elle battre l'Argentine? En jouant comme face aux Fidji en première mi-temps et en évitant de jouer comme en seconde. En ne se privant pas de soutien par des actions individuelles qui font plaisir un instant au public mais ne débouchent sur rien d'autre qu'un pénalité contre les tricolores.

La cote Planète Rugby : France 65 % - Argentine 35 %

Les équipes

France :
Garbajosa - Bernat-Salles,Dourthe, N'tamack, Dominici - (o) Lamaison, (m) Galthié - Juillet,Magne, M. Liévremont - Brouzet, Benazzi - Tournaire, Ibanez (cap.), Soulette.
Remplaçants: Mola, Glas, S. Castaignède,Costes, Auradou, De Villiers, Dal Maso.

Argentine :
Corletto - Camardon, Simone, Arbizu (cap), Albanese - (o) Quesada, (m) Pichot - Longo, Martin, Phelan, Allub, Fernandez Lobbe, Reggiardo, Ledesma, Grau.
Remplaçants:M. Contepomi, F. Contepomi, Fernandez Miranda, Ruiz, Ostiglia, Canalda, Scelzo.

Arbitre: M. Derek Bevan (Pays de Galles)
assistants : Peter Marshall (Australie), Brian Campsall (Angleterre)

 

Fiche
A Dublin - Lansdowne Road  
France 47 (27)
5E Garbajosa (7e,76e), Bernat-salles (10e,73e), Ntamack (28e); 5T: Lamaison (8,11,29,74,77); 4P Lamaison (3,34,52,72)
Argentine 26 (20)
2E Pichot (23e), Arbizu (40e); 2T: Quesada (24,40); 4P Quesada (27,39,54), Contepomi (70)  
Equipes :

France :
Garbajosa (Mola, 80e) - Bernat-Salles,Dourthe (Glas,77e), N'tamack, Dominici - (o) Lamaison, (m) Galthié (S. Castaignède,70e) - Juillet (Costes,65e),Magne, M. Liévremont - Brouzet, Benazzi (Auradou, 80e)- Tournaire, Ibanez (cap.) (Dal Maso,77e), Soulette (De Villiers,69e).

Argentine :
Corletto - Camardon, Simone, Arbizu (cap), Albanese - (o) Quesada (F. Contepomi, 70e), (m) Pichot - Longo, Martin, Phelan, Allub, Fernandez Lobbe (Ruiz, 31e), Reggiardo (Scelzo, 51e), Ledesma, Grau.

Arbitre : M. Derek Bevan (Pays de Galles)
assistants : Peter Marshall (Australie), Brian Campsall (Angleterre)

De notre correspondant spécial à Dublin : Guido Chimienti qui nous raconte "avec son coeur et avec l'accent" le quart de finale France - Argentine

Voyage en Irlande pour voir France-Argentine.

Me voici en terre d’Irlande, où je suis pour voir le match comptant comme quart de finale de la Coupe du Monde de rugby 1999 qui verra s’opposer les bleus de l’equipe de France et les bleu ciel et blanc de l’Argentine, sinon on pourrait dire aussi les coqs contre les pumas (quoique le symbole ne soit pas vraiment un puma mais un jaguar)…

Je ne suis pas encore sur d’avoir mon accréditation comme journaliste, mais bon, au pire je me paierais un ticket, la folie est déjà faite, je suis ici. D’où je suis logé je vois Lansdowne Road, le stade où aura lieu l’affrontement. Je suis désolé, mais mon cœur est avec les argentins…mais je compte d’être impartial dans mon compte rendu. Que le meilleur gagne (je suis en train d’écrire ces quelques lignes à 21 h de samedi soir, le match se jouera demain à 15h30).

Tout de même ce pays est extraordinaire, on respire rugby, on voit que c’est LEUR sport populaire. Peut-être les résultats ne sont pas les meilleurs (quoique une victoire en Coupe d’Europe n’est pas donnée…). Tout juste l’avion atterrit sur la piste de l'aéroport de Dublin, encore en train de freiner sur la piste, je vois à ma droite 2 paires de H, c.à.d. 2 terrains de rugby…et pendant tout le parcourt qui sépare l'aéroport du centre ville, parcourt fait bien sûr dans un bus à 2 étages…, assis tout seul au premier étage…, je ne vous dis pas le nombre de terrains de rugby que j’ai vu, l’un en meilleur état que l’autre. Bien sûr, me direz vous, il pleut tout le temps, mais je peut vous assurer que quand je suis arrivé le soleil brillait, tandis que quand je suis partit de Milan il y avait du brouillard, de la pluie et du froid…

Bon match à tout le monde, et que le meilleur gagne.

 

Le match

Le match se dispute sur la mythique pelouse de Lansdowne Road. La pelouse est en parfait état, le ciel est très couvert et il fait frais, presque froid. Comme prévu les supporters bleu dépassent amplement les argentins, on se demande pourquoi. Les irlandais, bien que déçu de ne pas jouer ce match, viendront tout de même voir le match, bien sur il y a des places libres, mais le stade a vraiment une belle allure. Les irlandais en début de match ne supporteront aucune équipe, mais en cours de match ils supporterons les argentins.

Le match commence, et les français se payeront une belle frayeur, en perdant de la première minute la première touche jouée. Mais à la 3ème minute Lamaison profite d’une pénalité pour ouvrir le score, 3-0. Et de suite Garbajosa marquera le premier essai du match. Quesada, qui jouera très mal tout le match, fait un en-avant qui est récupéré par Olivier Magne, balle récupérée par les argentins, mauvais kick de Quesada, ouverture française pour arriver a Garba qui marque presque au milieu des poteaux. Pour ceux qui ne sauraient toujours pas Garba s’est teint les cheveux en gris…horrible!…mais efficace! A la 10ème minute Quesada pourrait réduire le score suite à une pénalité concédée sur une cravate sur Simone, mais la balle passe à coté. Le public français se montre très anti-sportif en sifflant pendant la concentration du buteur argentin, c’est un comportement typique des footballeurs mais qui n’était pas présent dans le rugby. A la 11ème minute les français croient avoir déjà clos le match quand Bernat-Salles marque un essai incroyable. Tout part d’un renvoi des 22 m. français, un argentin arrive a faire opposition sur le coup de pied, mais il n’arrive pas à se saisir de la balle. Chose qui est faite par Benazzi qui passe à B-Salles, Magne qui fait un break énorme, Garba et encore B.Salles qui va marquer au milieu des poteaux. Facile transformation Lamaison. France17-Argentine 0.

Mais les pumas sortent les griffes. 20ème minute, pénalité concédée aux argentins à 15 m. de la ligne de but des bleus. Les argentins y croient et shootent pour avoir la touche. Touche gagnée, action qui échoue à 50 cm., mais mêlée avec introduction. La première ligne française s’effondre. Pénalité. L’Argentine demande la mêlée. Premières lignes qui explosent. Répétition. Mêlée qui tourne, à refaire. Longo part sur le petit coté, donne à Pichot (meilleur joueur sur le terrain de loin) qui feinte la passe et va marquer. Quesada retrouve la bonne direction. 17-7. Les bleus sont un peu perdus à cause de la réaction Argentine, un match qu’ils croient déjà gagné tourne complètement. Les argentins changent le rythme, après une belle action arrivée à sa troisième phase les français commettent une faute. Pénalité. Quesada marque 17-10. Et on est à peine à la 26ème minute. Mais les argentins aiment se compliquer la vie. Une minute est passée quand en sortant des propres 22 m. Quesada donne une balle très lente à son centre Arbizu, qui essaie d’envoyer la balle loin avec un coup de pied, mais Milou N’Tamack met ses longs bras devant, se lance comme un guépard sur la balle pour aplatir 1cm. devant l'arrière argentin Corleto. L’arbitre Bevan (très mauvais comme à son habitude) au début semblait ne pas vouloir accorder l’essai, mais le juge de ligne lui faisait signe que l’essai était valable. Lamaison transforme. 24-10.

A la 31ème minute celui qui avait était le meilleur argentin de cette Coupe du Monde, Ignacio Fernandez Lobbe doit quitter le terrain, il s’est cassé plusieurs capsules de l’épaule. Ruiz entre à sa place. Lamaison passe encore une pénalité, 27-10. A nouveau on croit le match clos. Mais…ce n’est pas ainsi, pour la grande joie du public. Une minute avant la fin de cette période Quesada passe une pénalité facile, 27-13, mais avant la pause Arbizu marque un essai suite à une très belle action collective, qui nait d’un placage raté par Ntamack. Quesada transforme, on va au vestiaire sur le score de 27-20.

Pour vous démontrer que M.Bevan a une façon d’arbitrer tout au moins particulière, à un moment on voit clairement qu’il indique à un joueur argentin qu’il est partit devant l’homme qui a effectué le coup de pied, mais quand cet homme arrive plaquer le français qui récupère la balle il laisse jouer, un autre moment il donne l’avantage sur une pénalité, le porteur de balle finit en touche, il accorde la touche à l'équipe qui avait commis la faute…tout au moins bizarre.

Quesada rate un drop en début de jeu. A la 4ème minute les argentins doivent effectuer 2 changements car Phelan et Albanese saignent. Manuel Contepomi et Ostiglia rentrent sur la pelouse, M.Contepomi passe arrière et Corleto aile. Quesada rate une pénalité. 3 minutes plus tard les 2 hommes qui étaient sortis rentrent sur la pelouse de jeu. Reggiardo prend un carton jaune pour un placage avec l'épaule sur un joueur français, et Wyllie pour ne pas donner à M.Bevan la possibilité de laisser les siens à 14 fait tout de suite rentrer Scelzo pour le pilier castrais.

Le score bouge à la 11ème minute, Lamaison passe une facile pénalité, mais 2 minutes plus tard Quesada fait de même, 30-23. L’Argentine y croie, et commet une erreur qui peut-être lui coûte le match. Pénalité facile à 5m., la mêlée est demandée, mais la balle est perdue et les bleus héritent d’une pénalité pour s’éloigner. De Villiers remplace Soulette. Wyllie se décide à faire sortir Quesada pour donner sa chance à l’homme qui à fait basculer la balance contre l’Irlande, Felipe Contepomi. Lamaison rate sa première pénalité. Ostiglia remplace Phelan. Lamaison essaie un drop mais il rate. Costes remplace Juillet. A la 29ème minute le stade commence à trembler. L’Argentine réalise une action qui semble ne jamais finir, dans la tribune de presse personne n’est sur de combien d'enchaînements on est passés, je crois 9!!! À la fin les bleus commettent faute, pénalité facile que F.Contepomi marque, 30-26. Dans cette action à un moment on vit Corleto laisser carrément sur sa marque Ntamack. Villepreux-Skrela se font peur et changent Galthie, Castaignede entre sur l’aire de jeu. Lamaison redonne du souffle au siens en passant une pénalité pratiquement du milieu du terrain. 33-26, mais rien n’est dit! Mais malheureusement pour moi (L ) et heureusement pour vous (J ) les argentins sentent le match de mercredi. Et les français en profitent. Bernat-Salles marque son deuxième essai de la journée, très bel essai, Lamaison assure. 40-26. Plusieurs changements: Manuel Contepomi remplace Eduardo Simone qui saigne, Dal Maso remplace capitaine Ibañez. On voit Corleto rester allonger par terre à cause des crampes. Quand il se relève il n’arrive pratiquement plus à marcher…et les français en profitent pour le définitif K.O. Profitant du problème de Corleto les bleus tapent un petit coup de pied à suivre derrière le dos de l’ailier (M.Contepomi jouant arrière), qui manifestement n’arrive plus à courir. Lamaison clos le score, 47-26.

Match terminé donc les 2 entraîneurs donnent quelques minutes de gloire à tous les hommes sur le banc, je cite:

Glas remplace Dourthe, Auradou-Benazzi (un des meilleurs francais), Mola-Garbajosa, Canalda-Ledesma et Nicolas Fernandez Miranda remplace Pichot, qui sort sous les applaudissements de tout le stade, français y compris.

Analyse

Les bleus on marqué 5 essais, les bleu ciel et blanc 2, Lamaison a 90% d’efficacité (9/10). Toutes les statistiques disent que le match a été très équilibré, la possession du ballon, les minutes dans le terrain adversaire, les rucks, les mauls, les balles gagnés, le gain de la ligne de l’avantage, les fautes de main, les turn-over, les balles passés aux ailes (9 de chaque coté), aucune mêlée n’a était perdue, une touche chacun, seules différences le nombre de pénalités concédées (France 16, Argentine 8) et nombre de balles passées entre les demis de mêlée, Pichot 52 (!), Galthie 30.

Interviews.

En ordre chronologique (je résume leurs opinions)

Ntamack: très content, on a joué un bon match, mais on s’est fais un peu peur. L’essai c’est la joie d’un instant, l’important c’est le résultat d'équipe. Je lui demande quand est-ce que on aura droit au rugby champagne, et il me demande que on n’arrive pas du tout à faire du rugby champagne, donc il n’y en aura pas, on fait du rugby pour gagner. All-blacks: l’espoir fait vivre, mais normalement on ne pourra rien faire. Il n’a pas voulut me donner un pourcentage de chances.

Dal Maso : content mais on s’est fait peur, ils n’ont pas était loin. La seconde mi-temps a été très belle, il y a eu beaucoup de jeu.

Benazzi : on a un grand respect des AB, c’est une institution, ce sont les favoris. Je crois que celle qui viendra sera la semaine la plus importante de ma vie. Ce sera un moment rare, on donnera tout ce qu’on a. Ce sera diffèrent que à Wellington au mois de juillet, cette fois on va se battre, on ne baissera pas les bras après 20 minutes comme là bas.

Ibañez :(anecdote: en conférence de presse il a parlé en français, en suite il s’est traduit lui même en anglais, pour se retraduire a nouveau en espagnol) les argentins n’ont rien volé face aux irlandais, j'apprécie énormément Arbizu, et à la fin du match je suis allé dans le vestiaire argentin pour tous les féliciter, ils sont un groupe de fous, ils ont une générosité incroyable, je comprend que l’Irlande est perdu. Je suis content pour la France, qui arrive à maintenir le cap et le rythme, on a la maîtrise et le contrôle. Quand on prend l'initiative on arrive à prendre la ligne d’avantage. AB: on n’aura aucun complexe, c’est un immense honneur jouer contre eux une demi-finale d’une coupe du Monde. On mettra énormément de cœur et d'enthousiasme. Jusqu’à aujourd’hui on avait énormément de mal à marquer, finalement on a retrouvé de l’efficacité. Contre les Blacks on devra d’abord faire attention au rideau défensif, on doit ériger un rideau infranchissable (qu’aujourd’hui a fait défaut), cette semaine on travaillera d’abord le replacement défensif plutôt que le jeu offensif. C’est vrai qu’on concède encore trop de pénalités, on est très conscient et on doit travailler dessus. Le problème naît du replacement défensif, qui n'est pas assez rapide et donc on commet des fautes pour stopper l’adversaire.

Reggiardo:la prochaine saison à Castres je jouerais comme pilier gauche.

Phelan: ils nous on battus car ils on étés meilleurs, on a trop attendu.

Ledesma : durant les premières 20 minutes on était trop déconcentrés, on a commis des fautes que normalement on ne commet pas, les 3 essais en première mi-temps on était des cadeau de notre part. Je suis déçu car on avait une chance de continuer dans la compétition et on l’a laissé s’enfuir., mais sur le terrain on a tout laissé.

Arbizu :les premières 15 minutes et les dernières 10 on était dans les vaps, dans les nuages, on doit apprendre à être + disciplinés et concentrés durant les 80 minutes, on doit pouvoir avoir le contrôle du match sans commettre d’erreurs. Un problème gros qu’on a c’est qu’on a besoin d'être écrasés pour trouver le cap. Il faut commencer tout de suite à penser dans le futur (l'entraîneur Wyllie laisse, il ira entraîner le Clontarf en Irlande). Le groupe a été extraordinaire, on s’est amélioré match après match. Le problème est qu’on n’a pas l’habitude de jouer autant de match de si haut niveau en aussi peut de temps.

Pichot :ON DOIT PASSER PRO! Seulement 5 joueurs de cette équipe ont joué l’an dernier pro et l’an prochain 4 autres s’ajouteront, mais beaucoup sont étudiants ou travaillent en ceci n’est pas faisable. D'ailleurs d'ici un moi on devra savoir qui sera le nouvel entraîneur, pour commencer à travailler. Je crois qu'on devrait se mettre a travailler ensemble vers janvier-fevrier, pour préparer le Pac Rim. Et à la prochaine RWC on devra arriver sans tous les problèmes de cette année.

Bartolucci :(avec Bartolucci j’ai voulut parler d’Agen ou il jouera cette saison)

Je n’ai était que 15 jours, donc je ne suis pas très au courant, mais je sais que c’est un des club avec plus d’histoire et de tradition en France. Je sais que depuis une dizaine d’année ils n’arrivent pas a remporter le championnat, et celui ci est l’objectif pour cette saison. Pour le moment j’ai signé pour un an pour voir. Lundi je voyage à Agen où je me mets de suite à disposition de l'équipe. L’impression que j’ai eu a été très bonne, je voit tout le monde très motivé.

Conclusion (et oui, je finis J ) : la France gagne sans trop convaincre, elle n’a pas trop confiance en elle pour le match de dimanche, et elle concède encore trop de fautes. Par ailleurs le score de NZ-Ecosse et la blessure de Merthens pourraient leur remonter le moral. L’Argentine n’a rien volé, le match a était très beau, et celui qui a été meilleur sur la totalité des 80 minutes a gagné, personnellement je crois que si les Pumas avaient eu plus de temps pour se préparer a cette rencontre et physiquement auraient été mieux le match aurait put terminer d’une autre façon, mais avec les si on ne va nulle part. Sincèrement je crois que Nz 90%, Fr 10%. Bonne chance.

 

Analyse

Nos amis de Scrum.com annonçaient une chance pour les Français de ne pas affronter les Irlandais avec l'arbitrage de M. Bevan. Pourtant on ne peut pas dire que nos bleus aient été particulièrement désavantagés durant cette première période. Tout au plus, nous ont-ils laissé craindre une réussite insolente durant les 15 premières minutes durant lesquelles ils scoraient à deux reprises. Presque un 100% de réussite si Magne ne s'était pas trop éloigné de son soutien à la 4è minute et s'était justement fait sanctionné (toujours le soutien, toujours les pénalités).

En fait nos pronostics s'avéraient les bons, l'Argentine jouant à merveille sur les points faibles français: la déconcentration, une défense en pointillé sur les deux essais de la première période. Pichot berne notre défense au ras d'une mélée française malmenée, sur une classique 89. Arbizu rendant, à l'approche de la pause, ce que Milou N'Tamack lui avait fait à la 27ème minute. Soulignons le peu d'engagement du chouchou des journalistes sur ce plaquage complètement raté, à repasser 100 fois à l'entrainement dans les écoles de rugby.

Et puis toujours des pénalités à foison, les français sanctionnés 8 fois en première période, soit autant que la moyenne par match des Néo-Zélandais. Des lancers en touche toujours aussi peu réussi par le landais de Perpignan Ibanez (3 sur 8). Heureusement que Fabien Galthié était là pour assumer le match à la place du capitaine tricolore et lui permettre selon ses déclarations de se concentrer sur ses lancers !

La seconde mi-temps apparait d'emblée favorable au français, même si la multiplication des fautes se poursuivra jusqu'à son niveau habituel (16 pénalités sifflées à l'encontre des Français). Pourtant ce sont les argentins qui réduisent l'écart à la 54ème minute avant que Quesada ne quitte le terrain pour ce qui semblait un changement tactique et s'avéra un quitte ou double. Encore une mélée française malmenée sur son en but, puis une maladresse des Pumas met un terme provisoire à leurs initiatives. Dominateur dans les regroupements, en mélée ouverte, les avants français, remarquablement emmenés par Abdel Benazzi, libérent de bons ballons pour leurs arrières. Bernat-Salles conclut une action des avants, bien relayée par Stéphane Castaignède et surtout bonifiée par Xavier Garbajosa qui fixa 2 défenseurs argentins pour offrir un caviar au biarrot.

C'est encore une bonne libération des avants, un habile jeu au pied de Dourthe, offre à Xavier Garbajosa son 2ème essai et le dernier des tricolores.

L'essentiel est fait, mais les limites du XV français demeurent. La fatigue argentine a lourdement pesée sur la seconde période, permettant aux français de creuser un écart plus important qu'il ne l'aurait été dans d'autres circonstances.

Au rang des satisfactions Galthié même s'il commit quelques erreurs, Lamaison excellent en défense et dans son jeu au pied. Surtout une mention spéciale pour Benazzi et Garbajosa, tous les deux incisifs aussi bien en attaque que surs en défense.

Au rayon des incertitudes, toujours les fautes au sol, le manque de soutien, la lenteur de N'Tamack et ses lacunes défensives qui éclateront au grand jour face au blacks.

L'honneur est sauf, le spectacle a été agréable et le suspense préservé.

Gloire et honneur à l'Argentine qui joua habilement sa chance avec courage, détermination et talent.